« Si loin que nous portent nos pas, ils nous ramènent toujours à nous-mêmes »
La nature : saisissante et sublime orchestration, jamais rivalisée. Immensité de l’horizon, voyages sans fins dont on ne revient jamais totalement.
Non, frère d’outre-mer,
Surtout pas de nom
Je ne suis pas le fils
Du vent et des nuages
Je suis le fils de la fange
De la fange stérile et rouge
Sables, montagnes et pierres,
Je suis le fils de la terre
Maternelle
Silence, oubli, mépris
Du vent et des nuages
Je suis le fils de la fange
De la fange stérile et rouge
Sables, montagnes et pierres,
Je suis le fils de la terre
Maternelle
Silence, oubli, mépris
Eternelles,
Non, frère, je ne suis pas,
Je ne suis plus
Le Seigneur du désert
Mais l’esclave
Des horizons nus.
R. Rhossey « Jour et nuit, poèmes Sahariens »