- 06/07/2012 : Nicolas Renon, Simuler le réel avec le Calcul Haute-Performance. Du PC de bureau au pétaflop en passant par le Mésocentre de Calcul régional CALMIP
Le Monde, 9 Juin 2012 : « Une équipe de chercheurs français du consortium DEUS vient de réaliser, grâce notamment au super-ordinateur Curie, la plus grande simulation du cosmos, du Big Bang jusqu’à aujourd’hui. »
L’exposé a pour but de présenter comment le Calcul Haute Performance permet d’attaquer des problèmes aussi complexes et variés que la simulation du cosmos, la formation d’agrégats de protéine dans la maladie d’Alzheimer, ou la rhéologie des biscuits apéritifs, et quels sont les systèmes de calculs performants associés (Supercalculateurs ou Super-ordinateurs). On présentera également comment le mésocentre de calcul régional CALMIP propose des ressources de calcul performante et sert, entre autre, de relais vers les centres Pétaflopiques.
La video (14mn) de présentation de HYPERION, le système de Calcul CALMIP :
http://www.calmip.cict.fr/spip/spip.php?article306
- 10/05/2012 : Sébastien Déjean, D’une formule à une image
L’exposé a pour but de montrer comment a été construite une image qui figure sur la plaquette et sur le bandeau du site de l’IMT (pas l’une des 2 en couleur, mais celle au centre en légère transparence qui ressemble à une montagne). A partir d’une formule (pour les initiés : issue de la simulation d’un processus de Lévy multi-fractionnaire), nous verrons comment l’utilisation d’un langage informatique (C), d’un logiciel scientifique (R) et de moyens de calculs performants (CalMIP) permet d’obtenir de jolies images.
Les mêmes phénomènes sont à l’origine du chaos dans les systèmes dynamiques et de l’émergence certaines fractales : la répétition à l’infini d’un processus possédant une certaine expansivité. Les ensembles de Julia sont justement des fractales où se concentrent le chaos pour certains systèmes dynamiques choisis pour la simplicité extrême de leur formule. Malgré cela, des images fascinantes apparaissent, les théorèmes sont difficiles à démontrer, des faits nouveaux sont découverts en permanence et nombreux sont ceux qui restent inexpliqués.
- 08/03/2012 : Philippe Besse, Déontologie statistique et société.
De façon très récurrente, des débats, voire conflits plus ou moins violents, font la une ou le « prime-time » de nos médias. Il peut être question de la précision des sondages d’opinion (c’est d’actualité), du dernier scandale de l’industrie pharmaceutique (cf. Servier et le Mediator) ou encore de l’interdiction ou non de la culture des OGM (cf. le maïs Monsanto) en Europe ou en France. Derrière chacune de ces décisions, ou de ces controverses, se cachent des études statistiques plus ou moins bien réalisées, exploitées et retransmises, voire carrément falsifiées.
Différentes pratiques permettant de tordre la réalité des données confèrent à la Statistique une image très douteuse depuis plus d’un siècle. Selon des propos attribués à Benjamin Disraeli par Mark Twain : There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics ; un petit livre fut un grand succès de librairie souvent ré-édité : How to lie with statistics de Darrell Huff (1954). Falsification grossière des résultats (voir l’affaire Burt, les cellules souches en Corée), « oubli » de données gênantes (essai clinique de phase iv du Médiator), aménagement des graphiques (échelles, formes, couleurs), précision cachée des résultats (sondages d’opinion), utilisation abusive de méthodes en dehors de leur champ de validité… beaucoup de stratégies sont offertes aux scientifiques soumis à la pression bibliométrique (« publish or perish » avec l’IDEX), aux industriels avides de profits ou encore aux discours politiciens. Politicians use statistics like drunkards use lampposts: not for illumination, but for support. To understand God’s thoughts we must study statistics, for these are the measure of his purpose.
Nous discuterons je pense surtout des polémiques entre pro et anti-OGM : sur quels faits, quelles études se basent les arguments en présence ? Le site de Marc Lavielle, membre du Haut Comité pour les Biotechnologies (http://ogm.gouv.fr/) est une mine d’informations sur le sujet (http://www.math.u-psud.fr/~lavielle/ogm_lavielle.html). Ce sera l’occasion d’évoquer (avec les « mains » et sans formule) les tests statistiques à l’origine de prises de décisions et prises de paroles pas toujours justifiées. C’est ainsi une bonne façon d’illustrer des notions de « puissance de test » : « absence of evidence » does not imply « evidence of absence », ou de contrôle du « seuil d’erreur » lors de « tests multiples » : Data dredging is an abuse of data mining. Ces notions sont très classiques dans un cours de statistique de niveau disons « bac+2″ et indispensables aux citoyens que nous sommes pour comprendre les arcanes des prises de décisions politiques ou encore l’impact des lobbys industriels.
- 01/03/2012 : Jean-Baptiste Hiriart-Urruty, Quand les mathématiques et l’informatique s’invitent dans les jeux de grilles, notamment les sudokus.
- 01/02/2012 : Jean-Pierre Dedieu, Des courbes qui remplissent l’espace
- 19/01/2012 : Nathalie Villa-Vialaneix, Des réseaux sociaux aux réseaux historiques.
Des actes notariés du Moyen-Age aux réseaux sociaux actuels, l’oratrice nous montrera l’utilité des outils mathématiques que sont les graphes dans l’étude de ce type de données. Au-delà de l’aspect mathématique, c’est donc à un voyage dans le temps que l’oratrice nous convie.
Présentation [pdf], à accompagner de la vidéo [mov].
- 10/11/2011 : Guillaume Cheze, Quelques mots sur la complexité
- 13/10/2011 : Jean-Claude Yakoubsohn, Les équations : de la maternelle à l’université
→ Présentation [pdf] et conseil de lecture : J. Dieudonné, Pour l’honneur de l’esprit humain (disponible à la bibliothèque)