Saison 10 (2019-2020)

Jeudi 5 mars, Sabine Boltona-Arriazu (Fermat Science, coordinatrice pédagogique) Thomas Ricaud (Fermat Science, coordinateur de projets), Maryvonne Spiesser (Fermat Science, vice-présidente), Les mathématiques pour tous : des missions de l’association Fermat Science à la création d’un centre de culture mathématique dans la ville de Fermat.

Présentation [pdf]

Résumé : Depuis 1995 l’association Fermat Science est installée à Beaumont-de-Lomagne dans la maison natale de Fermat. Elle a pour mission de transmettre au plus large public le goût des mathématiques et de promouvoir la culture scientifique par ses actions de médiation. Membre du consortium Science(s) en Occitanie, elle est l’organisme de référence pour la diffusion de la culture mathématique dans notre région. Afin de faire mieux connaître ses objectifs et ses activités, et dans l’optique d’une coopération (nécessaire) plus régulière avec l’IMT, l’IRIT et l’IRES, nous présenterons, à partir de quelques exemples, les différents types de médiations et de réalisations mis en œuvre. Nous dirons quelques mots du futur espace dédié en priorité aux mathématiques et à l’informatique, qui doit voir le jour en 2022 dans la maison natale de Fermat.

Jeudi 30 janvier 2020, Vincent Manet (Liebherr), Des données, pour quoi faire ?

Résumé : Dans l’industrie en général, et dans l’aviation en particulier (nous sommes à Toulouse), on n’entend plus parler que de MBX (Model-Based X, où X est une discipline), i.e. on s’intéresse à interconnecter toutes les données et modèles de l’entreprise au sens large (portefeuille de produit, marchés, données financières, simulation numérique, essais, production, après-vente…).
L’IMT est au fait des détails techniques (puisque nous recrutons ses élèves ou lançons des thèses), mais tous ces termes de MBE, MBA, MBM, MBD… restent souvent mystérieux pour ne pas dire inconnus.
Je propose d’exposer les grandes idées qui se cachent derrière et de dire aussi bien ce que l’on aimerait faire, que là où nous en sommes aujourd’hui.

Jeudi 14 novembre 2019, Stéphane Lamy, Game of Stones, épisode 2 : Deep learning

A l’automne 2015, le programme AlphaGo commençait sa carrière fulgurante, en tant que premier programme plus fort que tout professionnel humain au jeu de go 19×19. 4 ans plus tard, sur les ordinateurs de l’IMT, son petit cousin 5×5 était conçu. On expliquera les principes du deep learning, les coulisses de la création du programme ALIGO, et un affrontement homme-machine historique sera organisé en direct.

Jeudi 7 novembre 2019,Stéphane Lamy, Game of Stones, épisode 1 : Faire jouer son ordinateur

Il sera question d’arbre de recherche, de fonction d’évaluation, de Deep Blue, de morpion, de puissance4 et de go, un petit tour d’horizon de la programmation des jeux de stratégie avant l’avènement d’AlphaGo, au travers de l’expérience personnelle de l’orateur.

Vendredi 11 octobre 2019, Philippe Besse (IMT), Éthique et Intelligence Artificielle en santé publique

L’Intelligence Artificielle (IA) envahit nos quotidiens et bientôt massivement le domaine de la Santé notamment pour l’aide au diagnostic, à des choix thérapeutiques ou pour répondre aux futurs enjeux de la médecine dite prédictive, de précision ou personnalisée. Absente de la loi Bioéthique du 7 juillet 2011 et masquée par les débats conflictuels sur la PMA, l’IA fut néanmoins très présente lors des États Généraux accompagnant la révision en cours de la loi. De plus, au delà des textes juridiques, l’acceptation de ces nouvelles technologies impose des comportements éthiques rigoureux au risque sinon de rejets massifs de la part des patients, contribuables, citoyens, que nous sommes : pas d’éthique donc pas de données donc pas d’IA ! Une analyse conjointe des textes de loi, des applications concernées en Santé et des algorithmes d’IA déployés, permet d’apporter des réponses aux trois principales questions éthiques émergentes :

  • principe du consentement libre et éclairé du patient vs. opacité des algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning),
  • risques de discrimination dans l’accès au soin,
  • équilibre entre bénéfice de Santé publique et risques pour la confidentialité des données personnelles.

Mardi 24 septembre, Ricardo Rios (Caracas), De la science et la crise au Venezuela : un chemin aléatoire.

 Le Venezuela, ancien pays riche, traverse une longue et très grave crise politique, économique et sociale. Il n’y a pas un seul aspect de la vie des Vénézuéliens qui n’ait été sérieusement affecté par une situation aussi extrême. A leur propre rythme, rapide ou très rapide, tous les secteurs de la vie publique et privée subissent un processus accéléré d’appauvrissement. La science, le travail des scientifiques, n’échappe pas à cette réalité: la coupure des budgets, l’émigration massive du personnel de recherche, la fermeture de laboratoires ou de centres de recherche conjugués à une menace croissante de contrôle politique des universités font partie d’un paysage qui, à court terme, semble très aride. En très peu de temps, un appareil scientifique et technologique qui était raisonnablement bon et plutôt adapté aux besoins du pays a drastiquement réduit son existence. Penser au budgets scientifiques dans un pays en ruine, avec plus de 4 millions d’émigrants fuyant la faim et la violence, nécessite au préalable de puissants changements impulsés  de l’intérieur et de l’extérieur du pays pouvant stabiliser une situation économique en chute libre et qui dépend beaucoup trop de l’industrie pétrolière.